Mais pourquoi faire ?

Si tu veux comprendre pourquoi je quitte le confort de ma vie actuelle pour une précarité choisie, tu es au bon endroit.

C'est justement ça, l'argument presque unique : le confort. On en a tellement qu'on en oublie l'essentiel.

On gobe de la pub qui nous fait manger du chimique, nous habiller grâce à des gamins de 8 ans payés queudal, enchaîner des séries sans aucun sens. Et on est fort fort content. Ce sont des lieux communs, mais qui n'en sont pas moins vrais de vrai.

Je m'y perds, moi, dans tout ça. Je ne sais plus ce que je vaux, du coup j'ai le sentiment (ou la certitude, ça dépend des jours) de ne rien valoir. De ne rien savoir faire. Et de ne rien savoir faire pour toujours si je continue à vivre comme ça.

Et j'ai pas vraiment envie de ne rien savoir faire pour toujours. J'ai une to do list qui rallonge depuis pas mal d'années (dessus il y a "apprendre l'espagnol" - CHECK, mais il y a aussi "apprendre à cultiver du thé en Asie" - PAS CHECK, ou "traverser l'Atlantique en cargo" - PAS CHECK non plus). Ca m'ennuierait de ne pas avancer au moins un peu dans la to do list. Ca m'ennuierait beaucoup.

Ca me tuerait.

Je me trouve un peu jeune pour mourir, alors non.

Et puis il y a tellement de solutions disponibles pour tous ces "problèmes" qui n'en sont pas réellement que je me mentirais si je me disais qu'il n'y avait pas d'espoir que toutes ces choses se passent.

Anyway, le confort ça me gave surtout que j'ai une tendance forte à me laisser entraîner par la flemme et la facilité. Alors je m'encroûte. Oui oui, j'ai dit je m'encroûte. Et ça me gave. Alors j'arrête. Je vais aller manger des tomates bio partout sur Terre. Et je ne reviendrai pas avant d'avoir réduit à néant la to do list.

BORDEL !