Gerne

Why does nothing ever happens to me ?

A ça j'ai bien des réponses.

La peur d'avoir l'air bête.
La peur de ne pas savoir.
La peur de ne pas être à la hauteur.
Le manque de conversation qui découle des trois premiers.
La peur extrême de la blessure physique. Qui l'eut cru, je ne suis sans doute pas remise de cette chute tragique.
Les blessures psychologiques "actuelles" qui m'enferment dans un silence ridicule et difficile à briser.
Etc, etc, etc.

Outre cela, mes braves lecteurs qui se comptent sur la moitié des doigts d'une main. Me voilà dans les confidences.

De la culpabilité de ne pas être présente.

Une mère à qui je ne peux pas adresser la parole sans lui crier dessus suite à sa seconde tentative de suicide il y a quelques mois et avec qui je devrais, il paraît, tenter d'arranger les choses.
Un frère qui se remet tranquillement et sûrement de ses détresses personnelles et à qui un bon petit boost ne fait pas de mal.
Un père qui au milieu de tout ça ne fait même plus comme s'il gérait, parce qu'il sait désormais que ça me marche pas comme stratégie.
Et moi qui suis loin.
Mais en même temps, moi qui ne servirais à rien, ou à peu de choses, genre juste à faire tampon et diversion, si j'étais sur place.

Et malgré tout, la freaking culpabilité.

Entre temps, l'air de rien j'ai eu 26 ans et ça me fait SURflipper quoi. Aucune idée de comment ça a pu arriver. Aucune idée de comment j'en suis là.

Mais en fait, je suis là où je voulais, objectivement parlant. Oui. Je suis juste très, très très loin, à des années-lumière même, de la posture que j'aurais souhaité avoir adoptée, by now. Disons en termes de personnalité, ou d'équilibre. Ou de confiance et de certitude. Et d'apaisement, aussi. Et d'apaisement surtout.

Enfin, j'ai dû louper quelques cours en maternelle ou autre ce qui fait qu'il me manque quelques clés majeures sur la vie en général.

Je ne vois pas d'autre explication.