L'ascenseur émotif

I did it.

Pas que j'y croyais pas, mais quand même. Fallait passer le cap à la con de se sentir stupide à lever le pouce dans une ville que tu parcours tous les jours. Et puis marcher une heure sur le chemin du boulot pour rejoindre le point prévu.

Fallait que je me bouge le cul quoi.

En même temps un 3 mars avec 15° dehors ça aurait été con de ne pas en profiter. Merde, en fait j'en ai laissé passer plein des "3 mars avec 15° dehors" ! Tous ces jours où j'étais debout à 9-10h, pleine d'entrain : "allez aujourd'hui je vais à l'île Barbe", "allez aujourd'hui je vais à Miribel à vélo". Et où à la place je suis restée dans mon canap' (mais aussi le fauteuil rouge, merde quoi !).

MAIS, ce matin, 3 mars avec 15° dehors, littéralement, je me suis réveillée (pas où j'aurais cru d'ailleurs) et me suis dit "allez aujourd'hui je vais à Pérouges en stop". Et puis je suis allée à Pérouges en stop.

De un il fallait que je tente le stop en France, pour que je sois sûre que c'est pas une blague et que ça marche pour de vrai.

De deux je pars dans un mois tout pile pour Brighton beach alors il fallait bien que je lance la machine.

De trois ça fait plus de deux ans qu'étant un peu lyonnaise on me conseille Pérouges, "c'est beau" et tout. Ca aurait été dommage de partir sans avoir vu ça.

Du coup je confirme : Pérouges c'est chou ! Y a des pavés, 'pi des pavés, 'pi des briques, 'pi des pavés. 'Pi de la galette au sucre. Et puis aujourd'hui, y avait moi.

Et donc j'ai écrit ça il devait être 15h30. Et puis vers 18h15 j'ai appris une nouvelle familiale tragique.

C'était ça, l'ascenseur émotif.